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Toute l'histoire de Bertangles au cours des 17 et 18éme siècles fut surtout marquée par la vie du Château et de ses illustres propriétaires. A cette époque une très ancienne route reliait en ligne droite le bastion du Béarn de la Citadelle d'Amiens à l'entrée du manoir seigneurial c'est à dire à la porte ancienne de 1625 qui se trouve toujours prés de l'église à l'entrée de la ferme. Cette route traversait, dans la campagne, les vestiges des fortifications en terre élevées en 1597 par HENRI IV lors du siége d'AMIENS et arrivait dans BERTANGLES par la rue d'Amiens actuelle qui était une avenue plantée de tilleuls aboutissant au centre du village et se prolongeait par une rue bordée d'ormes jusqu'au manoir en passant devant l'église.

A cours de ces deux siècles les descendants de Jacques de CLERMONT furent :

-Charles de CLERMONT comte de TOURY qui épouse en 1647 Catherine de SENICOURT et décède en 1671.

-Louis de CLERMONT comte de TOURY qui se marie en 1680 avec Marie-Madeleine LEBOUCHER et décède en 1709.

-Louis -Joseph de CLERLONT-TONNERRE Comte de TOURY qui épouse en 1ére noce en 1717, Françoise Charlotte de LANNION et Virginie Ursule de VIART de PIMELLE en 2éme noce. C'est lui qui fit construire le château actuel (voir rubrique " Château ").

-Charles Louis Joseph de CLERMONT-TONNERRE qui épouse en 1750 Angélique Thérèse de LAMETH. Il eut 5 enfants et est décédé en 1791.

-Charles Louis Nicolas CLERMONT-TONNERRE né 1750 et épouse en 1777 Victoire Césarine d'ESTOURNEL . Il fut officier au régiment de LA ROCHEFOUCAULD et Capitaine au régiment " Royal Navarre " en 1780 et fréquenta la cour royale de LOUIS XVI en 1781. Il n'a pas quitté son château pendant la période révolutionnaire. Il est décédé en 1803.

Le début du 17éme Siècle voit donc l'arrivée à Bertangles de la famille de CLERMONT et la reconstruction du manoir détruit par les Espagnols qui sera la résidence de la famille pendant tout le 17éme Siècle, jusqu'en 1734 date de la fin de l'édification du Château Régence que nous connaissons aujourd'hui . Dans les premières années de ce siècle, les travaux de la nef de l'église commencés à la fin du 16éme Siècle, furent achevés et il y avait un cimetière entourant l'Eglise qui ne fut supprimé qu'au 19éme siècle,comme ce fut le cas dans de nombreuses communes de la Région, et transféré hors du village pour raisons d'hygiène. Un mur de briques rouges et de pierres blanches fermait ce cimetière , il ne fut démoli qu'au début du 20éme siècle.

Le village lui-même était regroupé autour de la place centrale et se composait de maisons et de fermes construites à l'aide de matériaux locaux : bois, argile et paille (torchis). Chaque habitation possédait un jardin ou un pré séparé par des haies. Les conditions de vie étaient précaires, chauffage insuffisant et alimentation se composant surtout de pain et de légumes, la viande est exceptionnelle. La population est faible et s'élève à 229 habitants en 1772 ceux-ci sont pour la plupart des manouvriers travaillant pour quelques gros laboureurs. Ces derniers possédaient chevaux et outils agricoles et louaient la terre aux propriétaires fonciers : la noblesse et le clergé. L'activité agricole n'était pas suffisante pour assurer la survie des villageois les plus pauvres, ils devaient donc rechercher une activité complémentaire dans le textile comme tisserands ou sayetteur à domicile dépendant des fabricants amiénois.

A Bertangles, la presque totalité des terres appartiennent au château, en effet sur 818 hectares seulement 96 hectares sont propriété du clergé soit 11,7 % de la surface totale. Il en est de même à Montonvilliers qui est rattaché à la seigneurie de Bertangles depuis le mariage en 1750 d' Angélique -Thérèse de LAMETH fille du seigneur de Montonvilliers avec Charles, Louis, Joseph de CLERMONT-TONNERRE. Sur les 143 hectares du domaine seuls 6 ha appartiennent clergé soit 4,2% Il s'agit dans les 2 cas de l'Hôtel-Dieu et du Chapitre de la Cathédrale d'AMIENS.

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